ARRI

August ARNOLD et Robert RICHTER créent en 1917 la société ARRI, association des deux premières lettres de leurs noms.

Format 35 mm

En 1924, ils fabriquent une caméra de forme ronde destinée aux reporters, la "Kinarri" (c) Westlicht Photographica Auction

La caméra Arriflex 35 est présentée pour la première fois au public à la foire de Leipzig en 1937.   Il s'agit d'une caméra portative présentant la particularité d'avoir le moteur électrique d'entraînement placé  dans le manche support.  Le moteur fonctionne soit sous 12, 24 ou 120 volts. Une tourelle reçoit 3 objectifs. Le magasin est d'une contenance de 60 mètres film standard.  L'appareil a une loupe pour la visée directe sur la pellicule.  Le poids est de 3800 grammes (La Cinématographie française mai-août 1937).    Pendant la seconde guerre mondiale, les cameramen appartenant aux unités de propagande vont l'utiliser pour filmer les scènes d'action et batailles.  L'Arri 35 II apparaît en 1946.

 


Caméra 35 mm Arri II C avec son blimp


 

Caméra 35 BL auto-blimpée (à partir de 1972)


L'Arriflex 35 BL pèse 10,4 kg chargée avec 120 m de film.  Elle accepte des magasins de 120 m à 300 m. Le niveau sonore atteint 39 db à un mètre de l'axe d'objectif.  Le silence mécanique de la  caméra est atteint grâce à un montage "flottant" de la platine interne du mécanisme et  un système d'avance à griffe et contre-griffe caractérisé par une structure symétrique    (Cinéma pratique n° 103 - 104  p. 250 et 251)

En 1964, Arri propose une caméra Arriflex 35 CII spécialement adaptée pour l'industrie médicale.  Elle est suivie en 1970 par l'Arritechno, la seule caméra à rayons x pouvant atteindre  150 images par seconde.   Elle pèse 7 kg. Obturateur  ouvert à 172°.  Double griffe et double contre-griffe.  Capacité de 60 m ou 90 m. Celle-ci sera utilisée principalement pour détecter les malformations cardiaques.  13000 exemplaires seront produits.

Format 16 mm

A partir de 1951, la firme ARRI produit la caméra Arriflex 16 ST.  Il s'agit alors de la première caméra 16 mm réflex réservée aux professionnels.  L'entraînement du film était assuré par un moteur électrique alimenté par batterie.  Jugée insuffisante dans la majorité des cas, la bobine 30 m était remplacée par un magasin de grande capacité de 120 m.  


Ce blimp spécial contenant la caméra Arriflex porte le poids de l'ensemble insonore à 33,5 kg, avec le chargeur de 120 m.  Equipé d'un moteur synchrone pour le travail en studio , cette caméra pouvait également s'accoupler avec un magnétophone à bande lisse entraîné par ressort. (Le cinéma chez soi, n ° 29 p. 135)

Caméra Arriflex 16 m, équipée d'un magasin en forme ronde relativement rare, d'une capacité de 1200 m


Caméra Arriflex 16 SR  Avec cette caméra, le niveau sonore atteint 30 db à 1 m de l'axe de l'objectif.  Cet appareil est léger (il pèse 4,5 kg) et peut recevoir des magasins de 120 ou 60 m.  Il propose une cellule photorésistante de 16 à 500 ASA, avec une correction de +/- 2 diaphragmes, et la présélection automatique avec un zoom Zeiss Vario Sonar f. 2,8 de 10 à 100 mm ou une focale fixe Zeiss Distagon f. 2 de 5,9 mm.  Son moteur est régulé par quartz à 24 ou 25 im./s, par commutateur et un voyant lumineux signale dans la visée toute désynchronisation accidentelle.  Le viseur pivotant, dans l'axe de la caméra, comporte une compensation du redressement de l'image par des prismes à cardan; de ce fait, l'appareil peut reposer indifféremment sur l'épaule droite ou gauche de l'opérateur ou, aussi bien, se tenir à mi-corps (Cinéma pratique n° 119 p. 213)

Arriflex 16 BL Modèle 16 mm où toutes les parties qui produisent ou transmettent du bruit, ont été isolées du corps de la caméra :  à savoir, le mécanisme d'entraînement, le système d'avancement du film, la liaison avec les moteurs interchangeables, le système de visée et les magasins.  Les commandes, habituellement couplées au mécanisme sont isolées pour éviter de transmettre les bruits internes de la caméra au corps de celle-ci.  Les commandes d'objectifs, (mise au point, distance focale, diaphragme, bouton de remise à zéro du compteur) et les deux disques tendeurs de boucles dans le magasin ont été également isolés.  Les objectifs de l'Arriflex 16 BL sont contenus dans une enveloppe extérieure isolée pour former une seule pièce; toutefois, chaque élément s'accroche séparément sur la caméra : l'objectif se verrouille dans la caméra, l'enveloppe s'accroche au corps de celle-ci.  Des fenêtres en Altuglas, placées sur l'enveloppe, permettent de lire les indications de mise au point, de distance focale et de diaphragme.  Le système de visée par miroirs reflex, est un peu différent par rapport aux précédents modèles; la modification la plus importante consiste dans le renvoi du dépoli à l'avant du plan focal, comme pour l'Arriflex 35 mm.  La plage du dépoli encadrant l'image est plus sombre que le cadre de l'image.  De cette façon, des sujets placés hors du champ peuvent être contrôlés.  Contrairement aux autres modèles de la marque, l'image visée est transmise par réflexion sur le côté de la caméra ce qui permet une meilleure tenue pour les prises de vues à la main.  Le tube du viseur est orientable dans toutes les directions et l'œilleton est muni d'un mécanisme automatique de fermeture qui ne s'ouvre que lorsque l'œilleton est pressé contre l'œil.  Le transport du film est le même que dans les Arriflex 16 standard, et 16 M, avec une contre-griffe de précision pour les marches avant et arrière.  Trois types de moteur sont adaptables (auto-régulé, synchrone ou à régulation manuelle); un clignotant indicateur de marche, un générateur de fréquences pilote pour prise de son synchrone avec le moteur autorégulé et une claquette automatique par lampe, voilant une seule image, complètent ce modèle qui peut être déclenché en trois points différents.  Le magasin à chargement rapide conçu pour 120 mètres de film couleur comporte un compteur métrique et un mécanisme d'enroulement du film incorporé.  En plus ce magasin est équipé pour recevoir les bobines de 30 et 60 m pour les chargements en plein jour.  Un mécanisme de réembobinage est incorporé au chargeur (le Cinéma Pratique, n° 66 p. 104)